Un homme de religion protestante souffrait beaucoup des pieds. Au lieu de supporter avec résignation ses souffrances, il ne cessait de blasphémer. Un de ses amis, avec grande patience, réussit à le persuader qu’il lui serait plus utile d’aller à l’église de Mariapocs et de demander miséricorde à la Vierge. Ses blasphèmes ne pouvaient aucunement améliorer ses souffrances.
Notre homme se rendit alors au sanctuaire. Pendant le voyage, il promit de donner à l’église de Mariapocs, en cas de guérison, une ruche d’abeilles. La Vierge exauça ses prières et ses pieds furent complètement guéris. Sa guérison fut si parfaite qu’il put rentrer chez lui sans aucune aide. Durant son voyage de retour, il regretta cependant vivement d’avoir promis à l’église la ruche d’abeilles. C’est une promesse, pensa-t-il, complètement inutile. À quoi serviraient les abeilles à la Vierge ? Il décida de ne pas porter les abeilles à l’église.
Rentré chez lui, sa première pensée a été d’aller voir les abeilles. Immense fut sa surprise de voir celles-ci sortir de la ruche et se diriger vers l’église de Mariapocs ! L’homme pouvait les suivre pas à pas. Arrivées à l’église, les abeilles se cachèrent dans une scissure du mur nordique qui entoure l’église. Encore de nos jours, après plus de cent ans, les abeilles vivent dans le mur de l’église.
Nicolas Ladomerszky
Un sanctuaire marial en Hongrie, la Vierge pleurante de Mariapocs
Paru dans la revue Marie en mai-juin 1949