La franc-maçonnerie avait donné des ordres pour liquider au plus vite l'affaire de Fatima, au Portugal. Aussi, le 13 août 1917, vers 9h00, arrivèrent plusieurs hommes chez la famille Marto, famille des enfants qui ont vu la Vierge et, parmi eux, le ferblantier qui prétendit être là pour pouvoir, lui aussi, voir le miracle. Il demanda nerveusement à voir les enfants afin, disait-il, de les emmener en voiture à cheval sur le lieu des apparitions, mais il n'arriva pas à ses fins.
Alors, il rusa et proposa d'aller chez le curé en compagnie des parents, afin d'interroger les enfants. Ils arrivèrent à l'église et à la demande de l'administrateur, l'abbé Ferreira posa des tas de questions aux voyants. À la fin de cette rencontre, l'administrateur obligea les petits à monter dans la voiture du ferblantier. François se mit en avant, et les deux fillettes à l'arrière. Le cheval prit la direction de la Cova da Iria mais, en arrivant sur la route, il changea brusquement de direction vers Vila Nova de Ourem.
Une heure à une heure et demie après, le ferblantier arrivait triomphalement chez lui avec les trois enfants et les enferma dans une chambre en leur disant qu'ils n'en ressortiraient qu'après avoir révélé le secret. Sa femme les traita avec bonté et les laissa jouer avec ses propres enfants, se montrant bonne jusqu'au bout avec les innocents petits prisonniers de son terrible mari. De fatigants interrogatoires commencèrent dès le lendemain au bureau du ferblantier, mais sans résultat. C'est alors qu'on les mit en prison, afin de les obliger à dire publiquement que tout cela n'était que mensonges !
Mais face au mutisme des enfants et au début de révolte de la foule qui ne comprenait pas pourquoi les petits voyants étaient en prison, les autorités décidèrent de les libérer. Le 15 août donc, l'administrateur jugeant la partie définitivement perdue, les déposait de nouveau sur le perron de l'habitation du curé de Fatima.
Néanmoins, le 13 août, à la Cova da Iria, Notre-Dame était venue. Il y avait là dix-huit mille personnes. Un tonnerre se fit entendre, puis le reflet d'une lumière apparut, et aussitôt la foule vit un petit nuage qui plana quelques instants au-dessus du chêne-vert, puis il s'éleva vers le ciel et disparut. Alors apparut un arc-en-ciel à hauteur d'homme, colorisant toute la nature de belles couleurs. Notre Dame était donc, visiblement, bien venue ce 13 août 1917.