Maximilien Kolbe n'a été qu'une seule fois à Lourdes en 1930, mais en 1914, par une application d'eau de Lourdes, il avait été guéri miraculeusement d'un pouce droit que les médecins voulaient amputer, ce qui aurait peut-être été pour lui un empêchement aux ordres. Il a beaucoup médité, à partir des apparitions de Lourdes, le mystère de l'Immaculée Conception, toute remplie de l'Esprit Saint. La Vierge Marie peut-être appelée à bon droit « Épouse de l'Esprit Saint ». Ce nom bien connu dans la tradition patristique et théologique est suggérée dans le Nouveau Testament. « C'est une analogie, explique le Père Kolbe cité par Jean-Paul II, qui fait entrevoir l'union ineffable, intime et féconde entre l'Esprit et Marie. L'Esprit établit sa propre demeure en Marie au moment même où elle est venue à l'existence : il en prit possession absolue et la compénétra tellement que le nom d'Épouse de l'Esprit Saint n'exprime qu'une ombre lointaine, pâle et imparfaite de cette union » « Certes la troisième personne de la sainte Trinité n'est pas incarnée, cependant notre mot humain épouse n'arrive pas à exprimer la réalité du rapport de l'Immaculée avec le Saint-Esprit. On peut affirmer que l'Immaculée est en un certain sens "l'incarnation de l'Esprit Saint" ». Le père Manteau-Bonamy propose cet analogie pour comprendre la réalité des liens de la Vierge et de l'Esprit : « Si l'on reporte le lien de Jésus et du Fils de Dieu selon Nestorius à celui de l'Immaculée et du Saint Esprit on est sur la voie pour comprendre comment l'Immaculée est épouse, servante et sanctuaire du Saint Esprit ».