20 mars – Italie : Notre Dame de l'Abondance (1603)

Pourquoi ne rien faire sans Marie ?

© Shutterstock/Takaeshiro
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Quand nous disons « Mater » à Marie, « monstra te esse mater » (dans l’hymne Ave Maris Stella), c’est au fond à Dieu que nous le disons. Ce mot de « Maman » qui jaillit des profondeurs de l’être humain, il monte à travers le cœur de la très Sainte Vierge vers Dieu qui est plus mère que toutes les mères, quand la prière se réduirait à cela : Maman, Maman…,ce serait déjà toute la prière, parce que justement Dieu est Amour. Il faut l’aimer et le faire aimer en l’aimant.

Alors ne faisons rien sans la très Sainte Vierge. Ne faisons rien : toutes les fois que nous sommes troublés, toutes les fois que nous sommes inquiets et incertains, commençons par l’invoquer. Nous ne pourrons pas nous égarer.

C’est la très Sainte Vierge qui gardera en nous la vie de Jésus, comme elle l’a fait au cours de sa vie terrestre. C’est elle qui nous maintiendra dans le silence intérieur. C’est elle qui gardera notre vocation. C’est elle qui fera de nous de vrais contemplatifs. C’est elle qui nous apprendra à scruter les abîmes de Dieu dans la joie et dans la lumière de la foi. C’est elle qui nous apprendra à découvrir la vraie liberté, car elle est libérée totalement d’elle-même dès le premier instant de son existence et c’est cela sa virginité.

La virginité c’est être libre de soi des pieds à la tête, dans toutes les fibres de son être, pour joindre Dieu qui est infiniment libre de soi dans l’éternelle communion des relations intra-divines.

Maurice Zundel

Prêtre et théologien catholique suisse, décédé en 1975

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