22 janvier – France : Notre Dame de Ceignac (1516)

Marie, épargnée par les flammes, a retrouvé sa place dans Notre-Dame de Paris

© CC BY 4.0/ibex73
© CC BY 4.0/ibex73

Pour le retour de la statue de la Vierge à l’enfant dans sa cathédrale, Notre-Dame de Paris, le diocèse de Paris a convié tous les fidèles à une procession mariale reliant l’église Saint-Germain-L’auxerrois jusqu’au parvis de Notre-Dame le vendredi 15 septembre 2024. Cinq ans après l'incendie et au terme d'une neuvaine, les Parisiens ont vécu alors le « dernier grand événement avant la réouverture de la cathédrale ».

La statue de la Vierge du Pilier qui avait été retrouvée intacte au milieu des décombres de l’incendie de 2019 est un marqueur historique et spirituel majeur de l’édifice religieux. La procession qui a accompagné le transfert de la « Vierge du Pilier » jusque dans la cathédrale s’est poursuivie par une veillée de prière sur le parvis de la cathédrale.

Cette statue à taille humaine de la Vierge Marie portant l’enfant Jésus est disposée depuis deux siècles au pied du pilier Sud-Ouest de la croisée du transept de l’édifice religieux. La représentation de cette Vierge à l’enfant symbolise la maternité divine de Marie, la « Stabat Mater », qui se traduit par la «Mère debout» au pied de la croix. Elle incarne ainsi le visage de Notre Dame.

Ce visage de la Vierge Marie a croisé le flot des croyants qui viennent prier Notre Dame depuis son installation en 1818 par l'architecte Viollet-le-Duc. Parmi ces innombrables visiteurs, un soir de Noël 1886, le poète français Paul Claudel assiste sans conviction à la messe et aux vêpres en la cathédrale Notre-Dame de Paris. Assis en face de la Vierge au Pilier, c’est devant elle qu’il se convertit : « J’étais debout dans la foule, près du second pilier à l’entrée du chœur. C’est alors que se produisit l’événement qui domine toute ma vie. En un instant mon cœur fut touché et je crus ».

Une décennie plus tard, Joris-Karl Huysmans fait une description spirituelle de cette statue dans son roman « La Cathédrale » : «Peut-être qu’en parvenant à empreindre en même temps sur la face de Notre Dame ces deux sentiments opposés, la quiétude et la crainte, le sculpteur a voulu lui faire traduire à la fois l’allégresse de la Nativité et la douleur prévue du Calvaire ».

Vianney Gilliot – Cité du Vatican

www.vaticannews.va/fr

S'abonner est facile, se désabonner également
N'hésitez pas, abonnez-vous maintenant. C'est gratuit !