Catherine de Sienne (1347-1380), sainte italienne, tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, a été canonisée en 1461.
Avant le début d’un carême (un mardi gras), pendant qu’elle prie dans sa cellule, le Christ lui dit : « Tu as rejeté loin de toi et fui, à cause de moi, toutes les vanités du monde. Méprisant toutes les délectations de la chair, tu as mis en moi seul le plaisir de ton cœur. Voilà pourquoi en ce temps [...] j’ai voulu, moi aussi, célébrer solennellement avec toi la fête des épousailles de ton âme. Ainsi que je te l’ai promis, je veux t’épouser dans la foi. »
Aussitôt « apparurent la Vierge, sa glorieuse Mère, le bienheureux Jean l’Évangéliste, le glorieux apôtre Paul, le très saint Dominique et avec eux le prophète David. La Vierge, Mère de Dieu, prit avec sa main très sainte la main de notre vierge, en étendit les doigts vers son Fils et lui demanda qu’il daignât épouser Catherine dans la foi. Le Fils unique de Dieu, faisant un signe tout gracieux d’assentiment, présenta un anneau d’or. Avec sa main droite, il mit cet anneau à l’annulaire de la main droite de notre vierge… », selon son biographe Raymond de Capoue (†1399), Vie de sainte Catherine de Sienne, vers 1395, cité par Barnay, 135.
Cet auteur relate une autre vision : « Je me dirigeais vers le coffre à farine lorsque je vis se présenter à moi ma très douce Dame Marie accompagnée de saints et d’anges. Elle m’ordonna de faire ce que je projetais et daigna de sa bonté se mettre à pétrir avec moi ces petits pains dont la vertu de ses très petites mains multipliait le nombre. NotreDame me présentait les pains qu’elle façonnait » (ibid., cité par Barnay, 137)
Vie de Sainte Catherine de Sienne par le bienheureux Raymond de Capoue, son confesseur - chapitre 6 et chapitre 10