Dans une icône de type Hodigitria « qui montre le chemin », la Mère montre de la main la seule voie à suivre : le Christ. Comme toutes les icônes de Marie, elle porte l'inscription « Mère de Dieu ». Sur son front et ses épaules, les trois étoiles brillantes sont l'expression du dogme qui dit qu'elle est vierge avant, pendant et après la naissance de son Fils. La tunique dorée de l'Enfant indique que tout est lumineux en lui. Il est, selon la définition du concile de Nicée : « Dieu né de Dieu, lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu ».
L’icône de la Pure porteuse de Dieu aurait été peinte par saint Luc pour la communauté d’Antioche. Elle aurait ensuite été vénérée à Constantinople dans l’église de Blacherne. Elle aurait été apportée en Russie en l’an 1046 et placée en 1101 à Smolensk, dans la cathédrale de l’Assomption.
Elle a été invoquée pour obtenir conseil et aide. En particulier, elle aida Vladimir Monomach à pacifier et à unir la Russie. On lui attribue la protection de la ville contre l’invasion des Tartares. En 1398, elle fut apportée à Moscou dans la cathédrale de l’Annonciation. Puis elle fut restituée à Smolensk, dans l’église de l’Assomption du monastère de Novodievitchi.
En 1812, l’icône fut transportée sur les champs de bataille contre Napoléon. « Devant et autour de l’icône, derrière et de toute part, marchaient, courraient et se prosternaient jusqu’à terre, la tête découverte, des foules de militaires. » (Tolstoï, Guerre et Paix)
Le 22 novembre 1991, on vit l’icône verser des larmes toute la journée devant une grande foule de fidèles. L’évêque et le patriarche en ont reconnu l’authenticité.
Fêtes :
5 novembre. Cette fête fut instituée après la victoire contre Napoléon en 1912.
22 novembre. Cette fête commémore les larmes de l’icône en 1991.