8 juillet – Russie : Notre Dame de Kazan

Notre-Dame de Kazan, « Libératrice de la Russie » (II)

© Shutterstock/Marina-Kruglyakova
© Shutterstock/Marina-Kruglyakova

Le Tzar de toutes les Russies, Nicolas II, est arrêté en 1918, quelques jours après avoir consacré son empire à la Vierge de Kazan et, sur l'ordre de Trotski, exécuté ainsi que toute sa famille. L'icône de Kazan disparaît dans les horreurs de la Révolution russe.

Beaucoup pensent qu’elle a été brûlée dans les grands autodafés d'icônes et d'images saintes de cette période, mais en 1965, on apprend qu'elle est en vente chez un grand antiquaire de New-York, sans son oklad (le revêtement d'or et de pierres précieuses d'une icône) et très abîmée. Le prix demandé, de 500.000 $, est fabuleux pour l'époque et le gouvernement soviétique est sur les rangs, mais les Russes de la diaspora la rachètent et la font restaurer.

Elle est placée à Fatima, en raison des prophéties prononcées là-bas en faveur de la Russie, à la Domus Pacis, dans une chambre blindée de la chapelle qui lui est dédiée. Elle est offerte à Jean Paul II lors d’une de ses visites sur place, mais celui-ci charge son légat, le Cardinal Walter Kasper, Président du Conseil Pontifical pour l'Unité des chrétiens, de la remettre aux Russes le 28 août 2004, en la fête de la Dormition de la Vierge, lors d’une longue cérémonie où la riche liturgie orthodoxe se déploie dans le cadre grandiose de la cathédrale de la Dormition du Kremlin.

A cette occasion, le Patriarche Alexis II remercie le Pape « de tout cœur » pour « cet événement qui est une contribution commune pour dépasser les conséquences négatives d'une histoire du XXe siècle marquée par une persécution sans précédent contre la foi au Christ ».

D’après AFALE Magazine,

n° 293, septembre 2004

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