Au Cameroun la méditation du rosaire en marchant est un exercice spirituel très prisé par les chrétiens dans les paroisses. C’est par exemple le cas à la paroisse Sacré-Cœur de Jésus de Ndogpassi II dans le diocèse de Douala.
Pour l’abbé Etienne Bakaba, vicaire de cette paroisse, cette stratégie a été adoptée pour que la méditation du rosaire soit aussi un instrument d’évangélisation. « Si on s’enferme dans l’église, beaucoup de passants ne sauront même pas que c’est le mois du rosaire. Le prier dehors a une dimension évangélique. Quand on fait la prière en marchant c’est comme si on allait vers le Royaume », ajoute ce prêtre qui qualifie cette dimension de « mystique ».
Pour maman Jeanne, une des paroissiennes, la méditation du rosaire en marchant est une façon de demander à Dieu par l’intercession de la Vierge Marie l’expiation de nos péchés.
L’abbé Bernard Hona Tonye, recteur de la paroisse (une paroisse-cathédrale), estime que cet exercice spirituel est « l’expression de la communion ». « On ne récite pas le rosaire en étant amorphe, on le récite en étant engagé dans son corps, dans son esprit et dans son âme, insiste-t-il. Même la pluie n’arrête pas la méditation du rosaire en plein air lorsqu’on a déjà commencé. »
Pour Adeline Tchouakak cette façon de faire fait grandir « sa foi et son attachement aux autres. Nous refaisons la marche de la vie de Jésus, affirme-t-elle. On ne se fatigue pas, on est avec les autres, comme dans une famille. »
Adapté de : Yannick Mene (à Douala)