16 Janvier – France, Paris : Fête de Notre-Dame des Victoires

« Je suis une Mère abandonnée »

Statue de la Vierge de Notre-Dame-de-Fourvière.
CC0/wikimedia
Statue de la Vierge de Notre-Dame-de-Fourvière. CC0/wikimedia

Anne-Marie Coste (1861-1924) connaît une jeunesse difficile dans un quartier pauvre de Lyon (France). Aînée de dix enfants, elle est malade dès son adolescence, atteinte d’arthrite cervicale et souffre atrocement, mais ne se plaint jamais.

Le 6 novembre 1882, elle est hospitalisée. La jeune femme prie sans cesse. Soudain, elle entend une voix féminine inconnue, très douce : « Anne-Marie, Anne-Marie… » Elle lève la tête avec effort et voit à deux mètres d’elle, dans une lueur extraordinaire, une personne dont elle a de la peine à saisir les traits. Elle voit d’abord comme une ombre, puis l’ombre devient une femme… La Vierge Marie se tient devant elle et lui dit : « Je t’apparais sous la forme sous laquelle tu aimes le mieux me prier ! » « Notre Dame de Fourvière ! », s’exclame alors la voyante.

Marie lui laisse un message prophétique : Lyon connaîtra de graves châtiments si ses habitants ne se convertissent pas. Puis la Mère de Dieu disparaît et Anne-Marie ressent une chaleur inhabituelle dans son corps : elle vient d’être guérie de son arthrite.

D’autres apparitions suivront, dont celle du 2 janvier 1883, dans la soupente du petit logement de la voyante. Même lumière ineffable, même douceur surnaturelle, mêmes vêtements royaux… « Je suis une Mère abandonnée », dit Marie d’une voix triste, puis d’un ton ferme : « Ce qui me cause du chagrin, c’est l’ingratitude de mon peuple. Vous ferez des neuvaines dans toutes les paroisses, dans toutes les communautés. »

En 1883, Marie apparaît encore seize autres fois. Des guérisons sont rapportées, comme celle d’un aveugle qui recouvre la vue après avoir prié avec Anne-Marie. Marie est parfois accompagnée de l’Enfant Jésus et elle demande de faire frapper une médaille à son effigie, comme à la rue du Bac.

Le clergé diocésain se montre ouvert et attentif et communique ces informations à l’archevêque, Mgr Louis Caverot qui décide de ne pas mener d’enquête canonique, ce qui ne signifie en rien un avis négatif, mais désigne un directeur spirituel à Anne-Marie. Elle sait dorénavant ce qu’elle doit faire : servir Dieu en devenant religieuse. Elle prend effectivement l’habit en 1891.

Patrick Sbalchiero

1000raisonsdecroire

S'abonner est facile, se désabonner également
N'hésitez pas, abonnez-vous maintenant. C'est gratuit !