Dans la vie de Bernadette, le chapelet permet de faire le lien entre les différentes époques. Juste avant les apparitions, elle avait passé six mois à Bartrès : une de ses seules joies durant ces six mois était d’avoir le temps et la liberté de dire son chapelet tout en gardant quelques moutons.
Bernadette a continué à dire son chapelet toute sa vie et ses compagnes de Nevers attestent qu’elle le récitait avec ferveur. Cela n’est-il pas remarquable, alors qu’elle avait reçu de la Vierge une prière pour elle toute seule ? Elle aurait pu considérer que cette prière, donnée directement par Marie, dévaluait la prière commune, la prière populaire, du chapelet. Non : en cela comme dans tout le reste de son comportement, Bernadette a voulu être et rester « comme tout le monde ». Si elle, la voyante de Lourdes, n’a pas dédaigné de continuer à dire son chapelet, nous serions bien orgueilleux de le mépriser.
Bernadette a toujours aimé occuper ses doigts et brodait à merveille. Or, réciter son chapelet est une activité manuelle. La Vierge elle-même égrenait son chapelet entre ses doigts, même si elle ne remuait les lèvres qu’en fin de dizaine, au Gloria Patri.
Mgr Jacques Perrier. 21 février 2014 (Zenit.org)
Et aussi : Bernadette Soubirous (1846 - 1879) dans l'Encyclopédie Mariale
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