En décembre 2002, Sébastien Brière se convertit à Medjugorje (1). Né dans une famille banale où la foi, Dieu et le catéchisme sont entièrement absents, Sébastien Brière a pour seul exemple de prière sa grand-mère maternelle. Se décrivant comme très timide, introverti, Sébastien est victime d’un très grave accident à l’âge de douze ans, où il manque de perdre la vie. Un accident inexplicable pour lui et sa famille à cette époque, dit-il. Il passe ensuite une adolescence ordinaire, puis vit un grand amour qui se termine mal.
Devenu architecte-paysagiste en Suisse, Sébastien Brière comprend que, malgré les apparences du bonheur, intérieurement il n’est pas en paix et ne comprend pas le but de sa vie. Il ressent un vide profond et se sent seul.
En l’an 2000, un de ses oncles l’incite à se rendre à Medjugorje, lieu qui l’a lui-même profondément marqué. Finalement, il accepte et y arrive le 23 décembre 2002, en compagnie de son amoureuse de l’époque. Pénétrant dans l’église, noire de monde et froide, il est d’abord révulsé par le spectacle. Puis, quand vient le moment de la consécration et que toute l’assistance se jette à genoux, il se met soudain à pleurer. Durant les quelques jours qu’il reste à Medjugorje, il raconte qu’il n’arrête pas de pleurer. Autour de lui, on l’encourage, mais lui ne comprend rien à ce qui lui arrive. Comme une nouvelle naissance – la naissance d’un amour extraordinaire : « Quelqu’un venait de me toucher au cœur. »
Depuis ce jour, poursuit-il, il n’a plus que deux désirs : réciter son chapelet et aller à la messe – quelque chose dont il ne peut plus se passer. Autour de lui, sa famille et ses amis sont interloqués. Avec son amoureuse, Isabelle, il retourne trois fois à Medjugorje durant l’année 2003. L’amour de Jésus continue de grandir dans son cœur.
Un an et demi après sa conversion, en 2004, Isabelle l’incite à choisir entre le mariage et la prêtrise. La question n’avait jamais effleuré son esprit. Après une courte période de rébellion contre ce sort, il doit s’y faire : le Seigneur l’appelle, et l’appelle à devenir l’un de ses prêtres. Il est confirmé en 2005 et entre immédiatement au séminaire. Il est ordonné prêtre en 2011 pour le diocèse d’Orléans, et, depuis, il témoigne de sa conversion.
Jacques de Guillebon
Essayiste et journaliste. Il collabore à la revue catholique française La Nef
www.1000raisonsdecroire.mariedenazareth.com
(1) Sanctuaire marial de Bosnie-Herzégovine où la Vierge Marie apparaît depuis 1981