17 août – France, Crozant : Notre Dame des Places (1664)

“Peut-on l’honorer Lui et mépriser sa Mère ?”

© Shutterstock/Renata Sedmakova
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Quel motif ai-je de répondre à l'appel de mon cœur quand par un mouvement de piété sincère et d'admiration joyeuse, il veut saluer cette fille de Bethléem, comme la femme bénie entre toutes ? Elle est la mère du Seigneur, la mère de mon Seigneur. Là est le fondement le plus profond de ma vénération pour elle et de ma gratitude à son endroit. 

Déjà quand il s'agit de la vie naturelle, une clarté incomparable auréole ce nom de Mère. Pour un sentiment humain authentique, cette appellation « Mère » et tout ce qui en dépend et ce qu'elle signifie, évoque quelque chose de sacré et d'inviolable. Le nom même de Mère renferme tout ce qu'il y a de plus tendre et de plus pur dans la vie de l'homme. Te serait-il possible de déprécier ta mère ou d'en mal parler ? Voudrais-tu effacer son image de ton âme ? 

C'est pourquoi il m’apparaît évident que si Jésus nous est cher comme notre Seigneur et notre Sauveur, ce doit être pour nous une chose qui va de soi d'éprouver des sentiments chaleureux et profonds pour la femme qu'il appelait sa mère, sa propre Mère. 

L'honorer Lui, et mépriser sa Mère, le glorifier Lui et rabaisser sa Mère, ceci ne s'accorde pas si toutefois nous reconnaissons en Lui le véritable fils de Marie, la vierge de la cité de David, ce que nous faisons chaque fois que nous récitons le Credo des  Apôtres : « Je crois en Jésus-Christ né de la Vierge Marie ».

Pasteur E. Eidem, 

Herrens Moder (la Mère du Seigneur – Variations sur le Magnificat), Uppsala 1929

Cité par Benoît thierry d'Argenlieu, Marie Reine du Nord, dans : Maria – études sur la Vierge Marie – sous la direction d'Hubert du Manoir, s. j. - Tome IV, 1956, p. 450-451

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