8 octobre – Hongrie : Marie Mère de la Hongrie

« Vous êtes l’envoyé de la Mère de Dieu » (I)

iStock/Getty Images Plus/Florin Cristian Ailenei
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En banlieue de Paris vivait, dans les années 1950, le célèbre docteur Louis Granpas, connu pour son talent et sa bienveillance envers les pauvres. Fils d'une famille riche, il avait épousé l'héritière d'une grosse fortune. Grand chrétien, il se faisait un devoir de soigner gratuitement tous les pauvres. Même pendant ses rares vacances, il trouvait moyen d'exercer sa profession bénévolement.
Un dimanche, il revient dans la nuit d'un congrès de médecins. Chargé d'un lourd coffre, il fait signe à un taxi et lui indique son adresse. Le chauffeur d'une mine sombre empoigne le coffre, le place sur le siège près de lui et dit d'un ton sec : « Montez ! » D'ordinaire, Granpas ne juge personne sur la mine, mais la conduite du chauffeur lui paraît étrange. Surtout lorsque ce dernier prend à toute vitesse, la direction opposée !

Ouvrant la portière, il commande au conducteur de s'arrêter. Mais celui-ci continue à toute vitesse, sort de la ville et s'engage sur une mauvaise route interminable ... Grandpas voudrait saisir son revolver mais il l’a laissé dans le coffre, près du chauffeur ! Alors, il prend son chapelet, toujours sur lui et se confie à Marie.

Enfin la voiture stoppe devant une maison. Le chauffeur ouvre la portière et dit : « Entrez vite, docteur, mon enfant est mourant. » Du coup, le médecin comprend : la peur d'arriver trop tard a poussé le conducteur à cette course folle. Il entre et découvre la mère penchée sur le berceau d’un petit enfant qui se tord en convulsions incessantes.

« Vite, mon coffre ! » Employant tous ses moyens, le médecin apaise ce petit corps, le soigne, puis attend le résultat de son intervention. En sanglotant, le père s'excuse alors d'avoir « kidnappé » le docteur à cette heure tardive : « Voyez-vous, docteur, j'avais fait appel à trois médecins de ma connaissance, mais les trois étaient absents. Le cœur gros, j'ai dû quitter mon enfant pour prendre le service de nuit. En vous voyant, je n'avais qu'une idée : sauver mon enfant. »

- « Oui, mais comment avez-vous su que j'étais médecin ?
- Mais c'était écrit sur votre coffre.
- C'est vrai, je n'y ai pas pensé
. »

La mère dit alors : « Je ne sais pas si vous êtes croyant, mais lorsque vous êtes entré, je terminais le "Souvenez-vous" récité de toute mon âme. » Alors, souriant, le docteur tire de sa poche son rosaire : « Voici, dit-il, l'arme que je maniais durant notre course folle - Vous êtes l'envoyé de la Mère de Dieu », dit la mère, visiblement émue.

Témoignage de Suzanne Voiteau, dans « Maria Regina », N° 11, 1952, Rapporté dans le Recueil Marial du frère Albert Pfleger

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