On ne peut contempler Marie sans être attiré par le Christ et on ne peut regarder le Christ sans percevoir immédiatement la présence de Marie. Il y a un lien inséparable entre la Mère et le Fils engendré dans son sein par l’œuvre de l’Esprit Saint, et ce lien nous le sentons de manière mystérieuse, dans le sacrement de l’Eucharistie, comme les Pères de l’Église et les théologiens l’ont mis en lumière dès les premiers siècles.
« La chair née de Marie venant de l’Esprit Saint est le pain descendu du Ciel », déclare saint Hilaire de Poitiers, tandis que dans le Sacramentaire Bergomense du IXe siècle, nous lisons : « Son sein a fait mûrir un fruit, un pain nous a rempli du don angélique. Marie a rendu au salut ce qu’Ève avait détruit par sa faute. » Saint Pierre Damien observe ensuite : « Ce corps que la très bienheureuse Vierge Marie a engendré, a nourri dans son sein avec une sollicitude maternelle, ce corps dis-je, celui-là et pas un autre, nous le recevons à présent du saint autel et nous en buvons le sang comme sacrement de notre rédemption. Voilà ce que croit la foi catholique, ce qu’enseigne fidèlement la sainte Église. »
Le lien de la Vierge sainte avec le Fils, agneau immolé qui enlève les péchés du monde, s’étend à l’Église, corps mystique du Christ. Marie — observe saint Jean Paul II — « femme eucharistique » à travers toute sa vie et l’Église, la considérant comme son modèle, « est appelée à l’imiter également dans son rapport avec ce très saint mystère »
Dans cette optique, on comprend encore mieux pourquoi à Lourdes, au culte de la bienheureuse Vierge Marie, est associé un rappel fort et constant à l’Eucharistie par des célébrations eucharistiques quotidiennes, par l’adoration du Très saint sacrement et la bénédiction des malades, qui constitue un des temps les plus forts de la halte des pèlerins près de la grotte de Massabielle.
Les Missionnaires de la Sainte Eucharistie
Message pour la XVIe Journée mondiale du malade
Article tiré du mensuel Brasier Eucharistique n°176, du 11 janvier 2008, page 19 (1)