Le sanctuaire Notre-Dame du Mont d’Anjara (nord de la Jordanie), a été érigé à l’endroit où le Christ se serait reposé. C’est dans ce sanctuaire que la statue de la Vierge a versé des larmes en 2010.
Ce sanctuaire marial se trouve dans la région montagneuse du nord du pays, à une cinquantaine de kilomètres de la Syrie. C’est l’un des lieux incontournables de la dévotion mariale en Jordanie. La tradition locale veut que le Christ soit venu se reposer là, dans une grotte, en compagnie de sa mère et des apôtres, sur la route de la Décapole, cet ensemble de dix villes dont font partie Philadelphie (ancien nom d’Amman, à ne pas confondre avec celle citée dans l’Apocalypse, aujourd’hui en Turquie) et Damas.
C’est en mémoire de ce passage que le sanctuaire a été érigé, puis agrandi à deux reprises en raison de l’affluence des pèlerins. Aujourd’hui, les fidèles viennent se recueillir auprès d’une statue de la Vierge sculptée en Italie au XIXe siècle et rapportée du Patriarcat latin de Jérusalem par le Père Angelo Foresto, curé d’Anjara de 1925 à 1946.
La dévotion à Notre-Dame-du-Mont connaît un regain spectaculaire depuis le 6 mai 2010 : ce jour-là, alors qu’une religieuse nettoie la chapelle en compagnie de trois paroissiennes et d’écolières, elle remarque que la statue cligne de l’œil, puis verse des larmes rouges. L’évêque d’alors, Mgr Selim Sayegh, demande que des analyses soient faites. L’hôpital du Rosaire d’Irbid ne tarde pas à rendre son verdict : ces larmes rouges sont du sang humain.
Depuis, dans cette ville encore peuplée de nombreux chrétiens, le sanctuaire célèbre l’anniversaire de cet événement par la prière du Rosaire, une procession de l’icône de la Sainte Vierge et une messe. Encore aujourd’hui, les traces des larmes de 2010 sont visibles sur la statue.
Constantin de Vergennes, vendredi 5 mai 2023, www.france-catholique.fr