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Même imparfaite, la consécration à Marie vaut la peine d’être faite

iStock/Getty Images Plus/Wirestock
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A un moment de ma vie, j'étais spirituellement allergique à la dévotion mariale. Même si j'ai grandi en disant le chapelet avec ma famille, je n'avais jamais vraiment compris l'idée d'être dévoué spécialement à Marie. (...)

Un jour, à l'université, j'ai vu des étudiants distribuer de petits dépliants sur la consécration mariale. Ils étaient tirés d’un livre du Père Michael E. Gaitley, qui commençait à devenir  populaire auprès des jeunes catholiques. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai pris un de ces dépliants et j'ai décidé de préparer cette consécration.

Je n’ai pas suivi fidèlement toutes les étapes de la consécration. J'étais à un moment de ma vie où j'avais du mal à prier et prier pendant 33 jours d'affilée n'était pas chose facile pour moi. Pourtant, j'ai persévéré et j'ai réussi - avec un jour de retard - à dire la prière de consécration.

Rien ne s'est passé. J'ai passé l'été à suivre des cours et à travailler à temps partiel à côté, ce qui m'a laissé beaucoup de temps libre. J'ai pu suivre un conseil qui m'avait été donné il y a longtemps et passer plus de temps à prier.

Un jour, alors que je priais le chapelet dans la chapelle du campus, je me suis soudain mis à réfléchir aux prières que je récitais, en particulier aux mots « et Jésus le fruit de vos entrailles est béni ». En tant que jeune homme, la grossesse d'une femme était et reste pour moi une merveille et un mystère. Ce qui m'a surpris dans ce moment de prière, c'est le miracle et la réalité de la grossesse de Marie, la façon encore plus merveilleuse dont elle a donné le jour au Christ. Marie a d'abord reçu le corps du Christ dans ses propres entrailles ; le corps du Christ que nous recevons sacramentellement à la messe a d'abord été nourri par Marie.

J'en ai parlé par la suite avec un prêtre qui m'a rappelé que Marie a également reçu l'Eucharistie à la messe avec les apôtres et les disciples de l'Église primitive. Elle n'a jamais cessé de recevoir le corps du Christ, même après avoir été unie si étroitement à Jésus. Tout cela m'a profondément ému et j'ai ensuite passé beaucoup de temps à contempler ce mystère. Je pense que ça a été le premier fruit de ma première consécration à Marie.

Je me suis procuré le livre de Saint Louis de Montfort « La consécration totale à Jésus par Marie » et j'en ai appris davantage sur la dévotion à Marie. Dans l'ensemble, ma vie - non seulement sur le plan spirituel, mais à tous égards - a fortement grandi cet été-là, et tout cela semble s'être produit à cause de ma consécration si imparfaite.

G.K. Chesterton a fameusement dit : « Tout ce qui vaut la peine d'être fait vaut la peine d'être mal fait ».

Kyril Wolfe, 4 mai 2023

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