À une époque « pleine du fracas de la guerre, d’injustices croissantes, de famine, de pauvreté, de souffrance... le Seigneur, à travers la Vierge Marie, continue à nous donner son Fils, qui nous appelle à être frères ». C’est ce qu’a dit le pape François dans l’homélie de la messe célébrée dans la matinée du lundi 12 décembre 2022, dans la basilique vaticane, à l’occasion de la fête de la bienheureuse Vierge Marie de Guadalupe, patronne et mère des Amériques.
Notre Dieu guide l’histoire de l’humanité à tout moment, rien ne reste en dehors de son pouvoir, qui est tendresse et amour providentiel. Il se rend présent à travers un geste, un événement, une personne. Il ne cesse de se pencher sur notre monde, démuni, blessé, inquiet, pour l’assister par sa compassion et sa miséricorde. Sa façon d’intervenir, sa façon de se manifester nous surprennent toujours et nous remplissent de joie. Il provoque notre émerveillement et il le fait dans son style propre.
La lecture de la lettre aux Galates nous offre une indication précise qui aide à contempler, avec gratitude, la voie pour nous racheter et devenir ses enfants adoptifs : « Quand vint la plénitude du temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme » (Ga 4, 4).
Et il en est ainsi, la venue du Fils en notre chair humaine est l’expression suprême de la méthode divine en faveur du salut. Dieu, qui a tant aimé le monde, nous a envoyé son Fils, « né d’une femme », afin que « quiconque croit ait par lui la vie éternelle » (Jn 3, 16). Ainsi, en Jésus, né de Marie, il devient pour toujours et de façon irréversible, « Dieu-avec-nous », et marche à nos côtés comme frère et compagnon. Il est venu pour rester. Rien de ce qui est nôtre ne lui est étranger parce qu’il est comme « l’un de nous », proche, ami, égal à nous en tous, hormis dans le péché.
Extrait d’un article de L’Osservatore Romano du 15 décembre 2022