Dans l’Église catholique, les samedis sont des jours particuliers dans la liturgie dédiée à la Vierge Marie. La plupart des samedis de l’année, les prêtres peuvent offrir des messes votives en son honneur et, dans la liturgie des Heures, des prières et des lectures spécifiques lui sont consacrées ce jour-là.
Mais pourquoi le samedi plutôt qu’un autre jour ? La tradition d’honorer la Mère de Dieu le samedi est une coutume ancienne largement attribuée au moine bénédictin Alcuin (735-804), proche conseiller de Charlemagne, qui avait composé un office votif pour chaque jour de la semaine, et deux offices tout spécialement pour le samedi, en l’honneur de la Vierge Marie.
Cela ne nous explique pas pourquoi c’est le samedi qui fut choisi. D’après saint Thomas d’Aquin, ce choix est en lien avec la Résurrection de Jésus qui eut lieu un dimanche, et avec la foi inébranlable de la Vierge le jour précédent. (…)
D’autres ont considéré que le dimanche étant consacré à Jésus, il semblait logique de consacrer le jour précédent à sa Mère.
Quelles que soient ses véritables origines, cette dévotion mariale du samedi fut entérinée au cours des révélations privées de Notre Dame de Fatima. En effet, le 10 décembre 1925, la Vierge Marie apparut à sœur Lucie au couvent de Pontevedra en Espagne. Quelques années auparavant, Lucie avait été l’une des trois voyantes des apparitions de la Vierge dans le petit village portugais. Au cours de cette nouvelle révélation privée huit ans après les événements de Fatima, Marie requit l’institution de la dévotion des cinq premiers samedis consécutifs en réparation aux offenses faites à son Cœur immaculé.
Cette apparition remit l’accent sur le lien déjà existant entre le samedi et la dévotion à la Vierge, dont le rôle est depuis toujours d’attirer les fidèles à son Fils Jésus. Le samedi est un « jour de préparation », et Marie est celle qui nous prépare à récolter le fruit de notre travail le dimanche, jour de Résurrection.