Dans un écrin de verdure, Marie a choisi un petit vallon, à 20 km de Nice (sud de la France), pour y déverser des grâces, et ce depuis 1652.
Une chapelle existait au XVe siècle, et sans doute déjà au XIe siècle. La chapelle devint un lieu de prodiges quand, pendant plus de 25 ans, un prêtre d'Eze, Don Jacques Figuiera, s'occupa avec amour de cette chapelle. Coup sur coup, aux premiers jours de 1652, des « prodiges » eurent lieu :
- Casanova, atteint de la lèpre, obtint sa guérison en demandant l'intercession de la Vierge Marie aussitôt après qu'on eut parlé de cette petite chapelle.
- Peu après, de Monaco aussi, une veuve décida, sur les conseils d'une servante du village de la Turbie, d'aller à Laghet neuf jours de suite, demander la libération de son fils unique tombé aux mains des pirates. Avertie en songe, dès le second jour, de fait, elle vit son fils de retour avant même la fin de la neuvaine.
- C'est une famille de la Turbie qui bénéficia du 3ème prodige : Jacques Aicard avait une fille, Marie, complètement perturbée, épileptique et possédée du démon. Il supplia Don Fighiera de venir prier pour elle à Laghet ; le prêtre vint et, aussitôt, la petite fut guérie.
Un lépreux guéri, un captif libéré, une possédée délivrée : ces épisodes, à l'authentique saveur de l'Évangile, assurent définitivement la réputation du lieu. Les pèlerins accourent en nombre de Nice, Monaco, Vintimille, San Remo, Oneille. L'évêque, Mgr de Palletis, demande à une commission de théologiens assistés d'un avocat et d'un médecin d'examiner les « faits de Laghet ».
22 des 36 faits allégués en 18 mois, ont ainsi été reconnus comme avérés. Le culte est officiellement approuvé le 26 décembre 1653.
Le sanctuaire devenant, au fil des ans, un haut lieu de l'identité niçoise, les souverains savoyards eurent à cœur de manifester leur intérêt pour Laghet. Monaco, pour sa part - c'était l'évidence de l'histoire et la géographie - en fit un lieu privilégié de pèlerinage pour la principauté.
Au cours de ces trois siècles et demi d'histoire, le culte se maintint ; mieux : s’est maintenu envers et contre tout !
Source : Encyclopédie Mariale