« En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. Or, quand Elisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Elisabeth fut remplie de l’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : "Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car lorsque j’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allégresse au-dedans de moi. Heureuse, celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur.” » (Lc 1,39-56)
Marie proclame alors son magnificat qui est devenu celui de toute l’Église. Voici le commentaire qui en est fait par le Pape émérite Benoît XVI :
« [Le Magnificat de Marie est] la grande louange qu'elle avait entonnée, quand Elisabeth l'appela bienheureuse en raison de sa foi. C'est une prière d'action de grâce, de joie en Dieu, de bénédiction pour ses grandes œuvres.
La teneur de ce chant apparaît immédiatement dans la première parole : "Mon âme magnifie - c'est-à-dire exalte – le Seigneur". Exalter Dieu signifie lui donner une place dans le monde, dans notre propre vie, le laisser entrer dans notre temps et dans notre action : telle est l'essence la plus profonde de la prière véritable
Là où Dieu devient grand, l'homme ne devient pas petit : là, l'homme aussi devient grand et le monde lumineux. »
Homélie de Benoît XVI, lundi 11 septembre 2006, place du sanctuaire d'Altötting
Adapté de : L'Encyclopédie Mariale