A Venasque (Vaucluse, France) le Sanctuaire de Notre-Dame de Vie remonte aux origines du Christianisme dans la région. Dès la fin du IVe siècle, une communauté chrétienne existe déjà à Venasque. Cette communauté fut rapidement assez importante pour avoir un évêque, résidant soit à Carpentras, soit à Venasque. Au XVIIe siècle un couvent y est installé, confié aux Frères Minimes.
La tradition rapporte qu’au VIe siècle, un moine-évêque ami de Saint Césaire d’Arles fit construire trois églises : l’une dédiée à la Mère de Dieu, l’autre à la Trinité, la troisième à saint Jean-Baptiste (cette dernière serait le baptistère de Venasque). La même tradition situe l’église dédiée à la Mère de Dieu à l’emplacement d’un temple païen, là même où s’élève aujourd’hui le Sanctuaire de Notre-Dame de Vie.
Survient la Révolution qui impose à Venasque un lourd tribut : plus de vingt personnes de la petite cité sont exécutées ; les Frères Minimes sont chassés de leur couvent qui sera confisqué. En 1806, le curé de Saint-Didier, Venasquais d’origine qui a échappé à la tourmente révolutionnaire, rachète Notre-Dame de Vie, et les pèlerinages reprennent.
En 1929, une dame de la région parisienne s’installe à Notre-Dame de Vie. Elle a acquis les lieux, pensant que le climat conviendrait mieux à la santé de sa petite fille, mais celle-ci meurt en 1931. Cette dame offre alors le sanctuaire et la propriété au Père Marie-Eugène, carme, « pour une œuvre du Carmel ».
C’est ainsi qu’en 1932 le Père fonde l’Institut Notre-Dame de Vie. Notre-Dame de Vie en est la maison de formation et de ressourcement pour les membres qui apprennent ici la prière silencieuse, à l’école des Saints du Carmel : sainte Thérèse d’Avila, saint Jean de la Croix, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus.
Le Père Marie-Eugène est décédé le 27 mars 1967, un lundi de Pâques, jour où lui-même aimait célébrer la joie pascale de Marie, Mère de Vie. Sa cause de canonisation est en cours.