3 novembre – Venezuela, Notre-Dame de Coromoto

Une très belle femme invite un chef indien au baptême

À la fin du XVIème siècle au Vénézuela, l’œuvre d’évangélisation des Franciscains et des Dominicains avait donné des fruits abondants. Mais le chef coutumier (« le cacique ») de la tribu des Coromotos (ou Kospes) manifestait une ferme résistance. Et on comprend ! La religion chrétienne était apportée en même temps qu’une colonisation certainement ambiguë. Et le cacique ne parvenait pas à distinguer les deux.

Or en 1651, le cacique eut l’apparition d’une très belle femme qui l’invitait au baptême. Sanchez, l’« encomendero » (le détenteur espagnol des terres dont il pouvait concéder des lopins aux Indiens), répartit le site autour de l’apparition afin que les gens de la tribu Kospes le cultivent et organisent leur campement en ce lieu, tout en faisant leur catéchuménat en vue du baptême. Ils le reçurent presque tous, mais pas le chef coutumier qui regrettait sa jungle et son indépendance. Là-bas, il commandait ici, il devait obéir...

La Vierge apparut alors une seconde fois au cacique qui, furieux, voulut la tuer. Mais l’apparition disparut, lui laissant dans la main un petit parchemin : son image.

Une image de 27x22 mm qui représente la Vierge Marie assise portant l’enfant Jésus sur les genoux qui tient le globe terrestre de la main gauche et bénit de la main droite.

Après son baptême, le cacique va devenir un apôtre enthousiaste de Notre Dame, et le culte de Notre Dame de Coromoto se répand parmi les autres tribus.

La ville de Guanare, où est conservée l’image dans un reliquaire d’or, est devenue un centre de pèlerinage. Le 1er mars 1942, l’épiscopat vénézuélien, réuni en session plénière, proclame la Vierge de Coromoto patronne du Venezuela.

Le 7 octobre 1944, le pape Pie XII ratifie le décret des évêques, déclare officiellement Notre Dame de Coromoto patronne du Venezuela et érige le sanctuaire en basilique.

 

Adapté de : Attilio Galli, Madre della Chiesa dei Cinque continenti, Ed. Segno, Udine, 1997, p. 1018-1019

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