Le pape Pie XII renouvela la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, faite le 31 octobre 1942, le 8 décembre 1942, de façon solennelle !
Les résultats de cette consécration ne se firent pas attendre. Le 22 octobre 1940, Notre-Seigneur avait promis à sœur Lucie, moyennant cette consécration, « d’abréger les jours de tribulation par lesquels il avait décidé de punir le monde de ses crimes ». Et en effet, quelques jours après la consécration, les armées allemandes subissaient leurs premières défaites déterminantes à El-Alamein et Stalingrad.
Le 3 novembre, à El-Alamein, après dix jours de combats terribles, le maréchal Rommel dut se replier. Et le 8, les troupes anglo-américaines débarquaient en Afrique du Nord.
Après avoir occupé la plus grande partie de Stalingrad, le 19 novembre, une offensive russe se termina par l’encerclement de la VIème armée du général Von Paulus et malgré une contre-attaque vers la mi-décembre, les Allemands durent capituler en février 1943.
Ce fut également en novembre 1942 que la bataille de l’Atlantique tourna au profit des Alliés. Le mois de novembre fut le meilleur mois de la guerre pour les U-boote (NDLR : sous-marins allemands) avec 800 000 tonnes coulées. Mais à partir de janvier 1943, les pertes alliées diminuèrent et les U-boote subirent de tels revers qu’au mois de mai suivant, l’amiral Dönitz, chef de la Kriegsmarine allemande, décida de retirer tous les sous-marins de l’Atlantique nord.
Ainsi, juste après la consécration faite le 31 octobre, sur les trois principaux fronts, l’Afrique du Nord, la Russie et l’Atlantique, les Allemands essuyaient de sérieux revers. Et les trois mois qui suivirent marquèrent le véritable tournant de la guerre.
Très vite, sœur Lucie fit savoir que ces victoires étaient le fruit de l’acte du Saint-Père.
Le 28 février 1943, elle écrivit à l’évêque de Gurza au Portugal : « Le Bon Dieu m’a déjà montré son contentement de l’acte, bien qu’incomplet selon son désir, réalisé par le Saint-Père et par plusieurs évêques. Il promet, en retour, de mettre fin bientôt à la guerre. La conversion de la Russie n’est pas pour maintenant. »
De même, le 4 mai 1943, elle écrivit au père Gonçalvès : « Il [Notre-Seigneur] promet la fin de la guerre pour bientôt, eu égard à l’acte qu’a daigné faire Sa Sainteté. Mais comme il fut incomplet, la conversion de la Russie sera pour plus tard. »