« Medjugorge… Drôle de nom pour une destination de pèlerinage. C’est pourtant de ce lieu dont une amie, Stéphanie, me rabâche les oreilles depuis deux ans ! De toute façon, c’est foutu : la date limite d’inscription est ce soir… Mais Stéphanie me pousse : "Fonce, envoie ton chèque… si la Vierge le veut, tu iras." Apparemment, la Vierge est dans le coup car je me retrouve quelques semaines plus tard dans un car rempli de jeunes pêchus !
J’angoisse : ils doivent tous être illuminés par l’Esprit. Je ne ressemble à rien, moi, avec mes doutes. Et puis, je n’y crois pas moi à leurs apparitions journalières….
Au fil des kilomètres et des "petites phrases qui font réfléchir", je me sens "fondre de l’intérieur " et je commence à découvrir pourquoi je suis venue : les blessures que je croyais refermées ont laissé des cicatrices. Et voilà que je pleure… des larmes silencieuses et incontrôlées… Je crois que j’ai pleuré pendant 24h… mais ensuite, je me suis sentie "lavée" et sereine…
Arrivée à Medj. premier achat : un chapelet. Là-bas, tout le monde se balade un chapelet au poignet. Moi qui ne percevais pas trop ce qu’égrener ces petites boules apportait, je me mets à passer des heures à dire des Je vous salue Marie et des Notre Père ! Et en croate en plus ! Le chapelet m’apporte cette paix intérieure dont j’ai soif.
Chemin de croix, enseignements, témoignages, homélies bouleversantes, ce n’est ni un ouragan, ni le feu, ni la Vierge que j’ai vu à Medjugorje : comme Élie dans la montagne qui percevait Dieu dans une brise légère, j’ai vu Dieu à l’œuvre dans plein de petits riens, des milliers de détails qui m’ont parlé et touchée. Je ne suis pas rentrée transfigurée, mais quelque chose a changé dans ma vie : j’ai acquis la certitude que je n’étais pas seule, que je devais être sereine sur l’avenir et que si un jour j’en doutais, cette terre baigné de lumière divine me redonnerait confiance. »
Témoignage de Gladys