Marie est ouverte à la voix de Dieu qui guide son cœur, qui guide ses pas là où il y a besoin de sa présence. Une présence silencieuse de Mère et de disciple. Marie est présente parce qu’elle est Mère, mais elle est également présente parce qu’elle est la première disciple, celle qui a le mieux appris les choses de Jésus. Marie ne dit jamais : « Venez, je résoudrai les choses. » Mais elle dit : « Faites ce qu’Il vous dira », toujours en indiquant Jésus du doigt. Cette attitude est typique du disciple, et elle est la première disciple : elle prie comme Mère et elle prie comme disciple.
« Quant à Marie, elle conservait avec soin tous ces souvenirs et les méditait en son Cœur » (Lc 2,19). C’est ainsi que l’évangéliste Luc décrit la Mère du Seigneur dans l’Evangile de l’enfance. Tout ce qui arrive autour d’elle finit par avoir un reflet au plus profond de son Cœur : les jours pleins de joie, comme les moments les plus sombres, quand elle aussi a du mal à comprendre par quelles routes doit passer la Rédemption. Tout finit dans son Cœur, pour être passé au crible de la prière et être transfiguré par celle-ci.
Qu’il s’agisse des dons des Rois mages, ou bien de la fuite en Egypte, jusqu’à ce terrible vendredi de passion : la Mère conserve tout et porte tout dans son dialogue avec Dieu. Certains ont comparé le cœur de Marie à une perle d’une splendeur incomparable, formée et polie par l’accueil patient de la volonté de Dieu à travers les mystères de Jésus médités en prière. Comme il serait beau que nous puissions nous aussi ressembler un peu à notre Mère ! Avec le cœur ouvert à la parole de Dieu, avec le cœur silencieux, avec le cœur obéissant, avec le cœur qui sait recevoir la Parole de Dieu et qui la laisse grandir avec une semence du bien de l’Église.
Rome, catéchèse du 18 novembre 2020