Thérèse d'Avila regarde la Vierge Marie comme la Mère des carmélites :
« Sa Majesté [Dieu] sait bien que je ne puis me flatter que de sa Miséricorde, et puisque je ne puis nier ce que j'ai été, je n'ai d'autre remède que de m'en remettre à Elle, de me fier aux mérites de son Fils et de la Vierge, sa Mère, dont je porte indignement l'habit que vous portez aussi.
Louez-le, mes filles, d'être vraiment les filles de cette Mère [Marie] ; vous n'avez donc pas sujet de rougir de ma misère, puisque vous avez une si bonne Mère.
Imitez-la, considérerez quelle doit être la grandeur de cette Dame et le bonheur de l'avoir toujours pour patronne puisque mes péchés et le fait que je sois celle que je suis n'ont nullement discrédité ce saint Ordre.
Mais je vous avertis d'une chose : bien que filles d'une telle Mère, ne soyez pas sûres de vous, car David était très saint, et vous voyez ce que fut Salomon. Ne vous prévalez pas de la clôture et de la pénitence où vous vivez. » (Thérèse d'Avila, Le Château intérieur, 3° demeures, chapitre I, 5-6)
Présentation par Françoise Breynaert