À l’approche de la grande fête de l’Immaculée Conception de Marie, le 8 décembre prochain, le père Patrick de Laubier(1) nous livre sa propre méditation sur l’Immaculée conception de Marie :
« C’est le Saint Esprit qui rend possible l’Immaculée conception et Marie prend son nom un peu comme la femme prend le nom de son mari. Le grand mystère qui rendra possible l’Incarnation est associé à l’Esprit Saint qui au sein de la Trinité est l’Amour du Père et du Fils, du Père pour le Fils et du Fils pour le Père. Dieu est infini et nous ne pouvons le comprendre ici-bas. Mais l’Amour en revanche parle à notre cœur par inclination. C’est la vie mystique, c’est la prière.
L’Immaculée Conception est au féminin comme le nom Esprit qui en hébreu est féminin : Ruah. Marie, la nouvelle Ève est une femme et, dit saint Irénée, par le fait d’une Vierge obéissante à la parole de Dieu, l’homme fut ranimé et recouvra la vie(2). Cette réanimation ne vaut pas seulement pour la réponse de Marie à l’Ange, elle s’étend à toute l’histoire de l’Humanité et à chacun d’entre nous pourvu qu’il le veuille librement car il est à l’image de Dieu. Analogiquement les communautés et les patries reflètent plus ou moins cette ressemblance.
Nous savons que le monde entier git au pouvoir du Mauvais (1 Jean 19), mais notre Foi peut triompher du mal et demander que la Volonté de Dieu se fasse non seulement au Ciel mais aussi sur la Terre. Le chrétien n’est ni pessimiste ni optimiste, il est croyant et croit que Dieu peut tout selon un dessein qui nous échappe. Mais Dieu tient compte de nos demandes, il les sollicite même et certaines ne seront pas exaucées parce qu’on ne les aura pas demandées. »
(1) Patrick de Laubier, né le 13 janvier 1935 et mort le 28 février 2016, est un universitaire et sociologue français, devenu prêtre en 2001.
(2) La capacité de vie éternelle perdue à cause du péché originel.