Marie nous a dit à Cana : Faites tout ce qu’Il vous dira. Et voici ce que Jésus Lui-même a demandé de faire, à une religieuse de Marseille pour enrayer la terrible épidémie de la peste :
« Le 17 octobre 1715, Jésus fait connaître ses desseins à une Visitandine marseillaise, Anne-Madeleine Rémuzat (1696-1730), qui reçoit pour mission de continuer l’œuvre de Paray-le-Monial et en avertit son évêque Mgr de Belsunce qui, en juin 1716, fait célébrer à Marseille la première messe du Sacré-Cœur.
Au cours du Carême de 1718, en l’église des Cordeliers de Marseille, le visage du Christ apparaît dans l’hostie et les fidèles sont terrifiés. Avertie surnaturellement Sœur Rémuzat prévient Mgr de Belsunce : si Marseille ne se convertit pas un terrible fléau ravagera la ville. Les édiles et le peuple ne tiennent aucun compte des avertissements de l’évêque.
Le 25 mai 1720 le navire "Grand Saint-Antoine"; venant de Sidon (Saïda au Liban) apporte la peste. Sur une population de 90 000 habitants Marseille, recense 40 000 décès.
Anne-Madeleine demande alors, comme Sainte Marguerite-Marie, l’institution de la fête solennelle du Sacré-Cœur au lendemain de l’octave du Saint-Sacrement. Sur ses insistances, Mgr de Belsunce établit le 20 octobre la fête du Sacré-Cœur dans son diocèse au jour fixé, fait placer sur les portes des habitations une image du Sacré-Cœur avec ces mots : “Arrête, le Cœur de Jésus est là”. Les maisons ainsi marquées sont épargnées. Enfin le 2 novembre le prélat organise une procession expiatoire, il consacre la ville et le diocèse au Sacré-Cœur. Aussitôt il n’y a plus de morts à Marseille en raison de la peste.
Mais la dépravation des mœurs et les menées jansénistes reprennent et la peste reparaît en mai 1722. Mgr de Belsunce propose alors un vœu aux échevins de la ville : à cause des péchés des habitants de la ville, faire annuellement une procession réparatrice, au jour de la fête du Sacré-Cœur qu’il vient d’instituer.
Les édiles reconnaissent le 22 mai “que tous les efforts des hommes sont vains contre le progrès de la contagion et que le fléau de la colère de Dieu ne peut être arrêté que par des actes de religion, en implorant le trésor des miséricordes”. Ils font “vœu ferme, stable et irrévocable, à perpétuité, à aller toutes les années au jour de la fête du Sacré-Cœur de Jésus entendre la Sainte Messe dans l’église du premier monastère de la Visitation, y communier et à assister le soir à une procession d’action de grâces”.
La peste disparaît définitivement de Marseille. »
Extrait de Le Sacré Cœur et la grande guerre de Alain Denizot, NEL 1994, pages 29 à 31
Il est possible de se procurer des “sauvegardes” du Sacré-Cœur auprès de la Visitation de Nantes