5 mars – Italie : Notre-Dame du Miracle (1440)

Sepphoris de Galilée, la ville natale de Marie ?

Bien que son nom soit, de nos jours, quelque peu tombé dans l’oubli, la ville de Sepphoris, en Galilée (aujourd’hui en Israël) comptait pourtant, aux temps bibliques, parmi les cités les plus majestueuses. Cette splendide cité fut même une capitale provisoire sous Hérode Antipas. Bien plus, une tradition, certes apocryphe, prétend que Sepphoris fut probablement la ville des parents de la Vierge Marie. Mais, c’est surtout, non loin de là, que Jésus manifesta sa gloire à ses disciples.

Distante d’une dizaine de kilomètres de Nazareth, Sepphoris est décrite par l’historien romain d’origine juive Flavius Josèphe comme la « parure de toute la Galilée » du temps d’Hérode le Grand qui en décida la fortification pour en faire sa capitale provisoire.

Son histoire fut mouvementée ! Détruite, reconstruite, chaque siècle verra pourtant sa splendeur s’accroître, ajoutant en un style typiquement romain, de magnifiques bâtiments publics, théâtres, commerces, sans oublier une multitude de splendides maisons privées dont des fouilles ont révélé la beauté de leurs mosaïques. Une des cités des temps bibliques les plus majestueuses… jusqu’au terrible séisme de 363 qui malheureusement la ravagera.

Sepphoris fut avant tout une cité sous domination romaine. Une romanité qui ne doit cependant en rien surprendre en ces temps où l’empire s’étendait jusqu’en Galilée et qui constitua le cadre historique, culturel et politique de la vie de Jésus. Des textes apocryphes, non reconnus par l’Église, notamment le Protoévangile de saint Jacques, prétendent même pour leur part que la mère de la Vierge Marie, sainte Anne, serait née à Sepphoris, et peut-être Marie elle-même…

Une église à trois nefs édifiée du temps des Croisades bâtie sur le probable ou prétendu lieu où résidèrent Anne et Joachim, parents de Marie, a perpétué cette croyance. Que les grands-parents de Jésus soient ou non issus de Sepphoris, il n’en demeure pas moins cependant que la prospère cité, distante seulement de quelques kilomètres de Nazareth où il vécut, ne pouvait lui être étrangère et ignorée. Aussi, est-il autorisé ou du moins probable de penser que c’est à elle, cette splendide cité perchée, que Jésus songe lorsqu’il évoque dans le Sermon sur la Montagne : « Une ville située sur une montagne ne peut être cachée »…

Enfin, c’est également près de là, à Khirbet Qana, que Jésus accomplira le premier signe livré aux hommes en changeant l’eau en vin lors des Noces de Cana et relaté par l’Évangile de Jean : « Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit. C’était à Cana de Galilée. Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui ». 

Adapté de : Aleteia

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