25 juin – Italie : Forli, Notre-Dame des Grâces (1548)

Témoignage de Mgr Colomb : Pourquoi cet esprit marial ?

« La Sainte Vierge est très aimée et très honorée au séminaire des Missions Étrangères, aussi bien est-elle la seconde providence du missionnaire. » Ainsi s'exprimait saint Théophane Vénard dans une lettre en 1851. Ne peut-on plus clairement exprimer la dévotion qui étreint tout missionnaire envers cette Sainte Mère de toute vocation ? Je me sens pleinement, dans mon cœur et dans ma foi, partager cet esprit marial. Il est celui d'un missionnaire ayant accompli jusqu'à la sainteté cet appel de tout engagement dans les MEP (Missions Étrangères de Paris).

Pourquoi cet esprit marial ? Parce que tout d'abord comme missionnaire, la Vierge est un symbole de cet abandon à la volonté de Dieu. La Vierge le fut : totalement offerte, abandonnée, jusque dans sa réponse à l'archange « qu'il en soit fait selon ta volonté ». Cette volonté, ce fiat de la Vierge se retrouve au cœur du missionnaire, celle d'une réponse totale de soi-même. Une réponse faite dans un engagement, dans un abandon serein à l'appel.

La réponse à cet appel, je la vois aussi comme une gratuité, un don de soi se mettant « au service », pareil à cette réponse de la Vierge. Une vocation dans un engagement de tout missionnaire « en route » au service de Dieu et de l'Église. Je l'ai ainsi vécu comme une force dans mon service en Chine où la Vierge me parut une présence, partenaire efficace de mon engagement, de mon oui sans réserve en quittant Paris, retrouvée en Chine pour m'accueillir les bras ouverts dans mon ministère. (…)

Maintenant devenu évêque de la Rochelle, la Vierge reste bien présente encore et encore comme la continuité d'un message : une grâce que l'on retrouve comme on y revient toujours. On ne peut l'oublier, l'image de Marie au pied de la Croix est aussi l'image de cette fidélité absolue. Mon diocèse en est porteur comme Notre Dame de Recouvrance en est la patronne.

On ne se perd jamais, en effet, avec le message marial, on y retourne toujours. Plus qu'un pont traversé, il est une ligne directrice, un point focal du regard vers l'avent du Christ pour le pasteur, pêcheur d'hommes, pour l'évêque que je suis.

Mgr Georges Colomb

Évêque de La Rochelle et Saintes

Extrait de son témoignage paru dans la revue Ave Maria n° 63 de mars 2020

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