Lors d'une récente conférence à l’Université Franciscaine de Steubenville (Etat de l’Ohio, Etats-Unis), un professeur d'Irlande, Pariac Maher, a invité ses auditeurs à considérer les fiançailles de la Vierge Marie et de Saint Joseph.
Pariac Maher est l’auteur d’un livre intitulé « Betrothed » (« Fiancée »), qui est une étude des œuvres d’art sur les fiançailles tout au long de la tradition de l'Eglise. Selon lui, nous pouvons mieux comprendre la pensée de Marie en examinant le moment dans l'Évangile de Luc où un ange lui rend visite.
« L'ange dit à Marie qu'elle peut concevoir un enfant qui sera grand aux yeux de Dieu, qui sera le Messie. La réponse de Marie est celle-ci : Comment est-ce possible ? Voulant dire : Comment est-ce possible, puisque je suis vierge? ».
Pour Maher, cette question est étrange, puisqu’elle était fiancée à Joseph, à moins qu'elle ait su déjà qu'elle allait rester vierge après son mariage.
Marie avait vécu dans une institution du Temple de Jérusalem, où certaines jeunes filles vivaient et travaillaient jusqu’à leur mariage. Elle y est restée jusqu'à sa puberté.
Lorsque la loi juive lui a ordonné de quitter le Temple, Marie, selon le « Protévangile de Jacques », s'est tournée vers le Grand Prêtre pour lui faire part de sa volonté de rester vierge, dit Maher.
« Essayons de nous mettre à la place de Marie. Si elle voulait se donner entièrement à Dieu, si elle voyait Dieu comme son bien-aimé, elle aurait alors considéré le mariage comme une trahison ». Maher pose alors cette question : Pourquoi donc était-elle fiancée à Joseph ?
Selon Maher, bien que Marie voulût se consacrer pleinement à Dieu, et bien que le Grand Prêtre admît dans sa prière que sa vocation inhabituelle à la virginité était réelle, ce dernier sentait également qu’elle était appelée à avoir un protecteur. Par conséquent, il convoqua tous les hommes éligibles de la lignée de David et pria dans le Saint des Saints, le lieu du Temple juif où Dieu résidait, où il reçut confirmation que Joseph était élu par Dieu pour être le protecteur de Marie.
Claudia Moudatsos,
Adapté d’un article paru le 13 novembre 2019 dans The Troubadour, journal étudiant hebdomadaire de l’Université Franciscaine de Steubenville (Ohio, Etats-Unis)