Depuis le consentement apporté dans la foi à l’Annonciation et maintenu sans hésitation sous la Croix, Marie, Mère de Dieu, est aussi devenue notre Mère, Mère de ceux « qui sont encore des pèlerins, en butte aux dangers et aux misères » (LG 62). Jésus, l’unique Médiateur, est le Chemin de notre prière ; Marie, sa Mère et notre Mère, lui est toute transparente : elle montre le Chemin, « elle en est le Signe », selon l’iconographie traditionnelle en Orient et en Occident.
La prière à la sainte Mère de Dieu est donc centrée sur la Personne du Christ manifestée dans ses mystères. Dans les innombrables hymnes et antiennes qui expriment cette prière, deux mouvements alternent habituellement : l’un « magnifie » le Seigneur pour les « grandes choses » qu’il a faites pour son humble servante, et par elle, pour tous les humains (cf. Lc 1, 46-55) ; l’autre confie à la Mère de Jésus les supplications et les louanges des enfants de Dieu, puisqu’elle connaît maintenant l’humanité qui en elle est épousée par le Fils de Dieu.
Ce double mouvement de la prière à Marie a trouvé une expression privilégiée dans la prière de l’ « Ave Maria » (…)
Paroisse Notre-Dame des Victoires, 75002, Paris, 2017