Tout a commencé en 1943, à Trente, en Italie, sous les bombardements. Pendant les longs séjours dans les abris, quelques jeunes filles d'Action Catholique se mirent à lire l'Évangile ensemble, pour le vivre, dès l'alerte finie, au service de la misère. L'âme du groupe est une étudiante en philosophie de 23 ans, Chiara Lubich.
Elle écrit : « Devant l'effondrement provoqué par la haine, Celui qui ne meurt pas apparut à nos cœurs de jeunes filles... Nous décidâmes de nous aimer pour l'aimer... Être parfaitement "un" fut le programme de notre vie. Nous sentions sa présence chaque fois que l'unité triomphait. »
Alors le groupe décida de vivre en commun, en foyer (focolare en italien), pour être plus disponible à l'amour des autres. Bientôt des gens s'inquiétèrent dans cette Italie fasciste : Qui étaient ces « Focolarine » (ces habitantes du foyer), des communistes, des membres d'une secte protestante ?... L'évêque alerté, veut les entendre... et les encourage avec force.
En 1948, un jeune électricien venu réparer l'installation du foyer, est tellement frappé par l'ambiance, qu'il désire devenir « Focolarino ». Deux autres garçons se joignent à lui et c'est dans un vieux poulailler que s'installe ce premier foyer masculin.
Le « focolare » de Chiara Lubich devint rapidement un centre de rencontre : religieux, religieuses, prêtres, gens mariés, attirés par cette spiritualité de partage, y viennent mettre en commun joies et souffrances, ainsi que les maigres ressources de l'après-guerre.
Le mouvement essaime dans les pays d'Europe, puis dans les quatre autres continents. Sous le nom d’Oeuvre de Marie, le Saint-Siège reconnaît, en 1960, les « Focolari » comme mouvement de spiritualité et de fraternité.
Recueil marial 1975