Le Frère François réside depuis dix ans dans l’ermitage situé au-dessus du village de Bramois. Le lieu est un pèlerinage important du Valais central. Depuis au moins le début du 16e siècle, les pèlerins y montent pour y confier leurs joies et leurs peines à Notre-Dame de Compassion et à saint Antoine de Padoue. A la question : Comment ressentez-vous la dimension spirituelle de l’Avent ? il répond :
« L’Avent, je le vois comme une vie qui commence, cachée comme un enfant dans le sein de sa mère. C’est une lumière qui se lève et qu’on ne voit encore qu’en espérance dans la certitude de notre foi.
Mais c’est plus qu’une lumière: c’est LA lumière du monde, cachée dans le sein de la Vierge Marie. Dieu, en Marie, est ainsi déjà présent au milieu de nous. A nous donc de le découvrir, d’avoir conscience du mystère qui s’accomplit. Il s’agit d’ouvrir les oreilles au secret qu’il chuchote à notre cœur, pour nous demander de nous préparer à l’accueillir.
Et il ne faut pas oublier que c’est aussi un temps de préparation au retour du Christ. Jésus, encore totalement in-fans – qui ne peut parler – est déjà Parole du Père dans son silence et plein de l’Esprit Saint. Il vient jusqu’à nous pour nous ramener au Père, pour hâter le jour de son dernier Avènement où, ayant accompli en lui les prophéties de la première Alliance et s’étant soumis toutes choses, il se soumettra au Père, pour nous prendre dans l’Alliance éternelle et nous immerger pour toujours dans la vie de Dieu. »
Adapté de : Cath.ch