Dans de nombreux pays catholiques et en particulier en France, des « Rosaires pour la vie » sont régulièrement organisés, à l’extérieur, dans l’espace public. Ce sont des prières de réparation pour les avortements et les destructions embryonnaires, ainsi que des demandes insistantes adressées à la Vierge Marie pour éclairer les hommes et les femmes qui ont recours à de telles extrémités. Ces prières se veulent également consolatrices pour ces personnes, dont beaucoup sont des victimes, qui souffrent et se sentent abandonnées.
Comme la Sainte Vierge l’a assuré à sœur Lucie de Fátima en 1917 : « Il n’y a pas un problème, même des plus difficiles, temporel mais surtout spirituel, nous touchant dans nos vies personnelles ou dans nos familles… qui ne puisse être résolu par le Rosaire. »
L’offrande du Rosaire à Dieu est d’abord voulue pour réparer l’offense qui lui est faite par la suppression de vies humaines innocentes. C’est le sens d’un acte de réparation : plaire à Dieu, pour le Salut des âmes et de toute la société. Le choix de prier à l’extérieur et non dans une église s’explique par la portée publique de l’avortement aujourd’hui. Il convient dès lors que sa réparation le soit aussi, accompagnée d’un témoignage rappelant l’importance de la vie humaine. Prier à l’extérieur permet en outre de rassembler des personnes de sensibilités différentes. L’Église s’unit ainsi autour du Rosaire et de la défense des enfants à naître, et cette unité est précieuse.
Prier est un acte naturel, car l’homme est un être spirituel. Nous ne devrions donc pas avoir « honte » d’être vus en train de prier. De nombreuses manifestations publiques de la foi existent d’ailleurs dans l’Église, comme les processions à l’occasion des grandes fêtes liturgiques.
Nicolas Bauer
Chercheur associé au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ), organisation non-gouvernementale collaborant à la diplomatie du Saint-Siège auprès des institutions internationales.