Le signe du scapulaire constitue une synthèse éloquente de la spiritualité mariale qui alimente la dévotion des croyants, les rendant sensibles à la présence aimante de la Vierge Marie dans leur vie. Le scapulaire est essentiellement un « habit ». Celui qui le reçoit est inclu ou associé d’une façon plus ou moins intime, à l’ordre du Carmel, consacré au service de la Madone pour le bien de toute l’Église. (…)
Les vérités évoquées sous le signe du scapulaire sont au nombre de deux : d’une part la protection permanente de la Très Sainte Vierge, non seulement au cours du chemin de la vie, mais également au moment du passage vers la plénitude de la gloire éternelle. De l’autre, la conscience que la dévotion envers elle ne peut pas se limiter à des prières et des hommages en son honneur, dans certaines circonstances, mais qu’elle doit constituer un « habit », c’est-à-dire une orientation permanente de sa propre conduite chrétienne, tissée de prière et de vie intérieure, à travers la pratique fréquente des sacrements et l’exercice concret des œuvres de miséricorde spirituelle et corporelle.
De cette façon, le scapulaire devient un signe d’ « alliance » et de communion réciproque entre Marie et les fidèles. En effet, il traduit de manière concrète l’acte par lequel Jésus confia sa Mère à Jean sur la croix, et à travers lui à nous tous (…).