Le village de Bargemon dans le Var (France) est l’un des deux lieux d’apparitions de Marie en Provence. Il fut un centre de pèlerinage très important, jusqu’à ce que la Révolution française le fasse fermer au nom de son laïcisme militant.
Or le sanctuaire est en train de retrouver tout son rayonnement depuis qu’un nouveau curé a été nommé pour la paroisse de Bargemon, il y a six ans, et y a remis la Vierge Marie à l’honneur. Depuis, les pèlerins affluent et une communauté de 42 réfugiés chrétiens arrivés d’Irak participe activement à ce renouveau !
Témoignage du curé de Bargemon, le père Philippe-Marie Métais Fontenel : « J’avais demandé à l’évêque une paroisse perdue dont personne ne voulait. Il a tout de suite pensé à Bargemon ! Arrivé là-bas, j’ai découvert que ce village avait été un important sanctuaire marial international aux XVIIe et XVIIIe siècles. Des milliers de pèlerins étaient venus ici mais tout le monde l’avait oublié.
Je priais la Vierge Marie et j’ai senti petit à petit qu’elle voulait que le sanctuaire renaisse. Pendant que le sanctuaire connaissait ce renouveau, l’indignation du pape François m’a beaucoup touché. Il ne comprenait pas que tant de bâtiments d’église restent vides et demandait que les pauvres y soient accueillis. Dans mon presbytère de 900 m2 habitables, je me sentais particulièrement concerné !
J’ai réuni une trentaine de bénévoles et nous nous sommes préparés à accueillir des réfugiés chrétiens d’Irak. Nous nous sommes appuyés sur la Parole de Dieu : « Cherchez d’abord le Royaume de Dieu et ce qui est juste et tout le reste vous sera donné ». Pour le financement de cet accueil, la paroisse n’a pas donné un sou et nous n’avons sollicité aucune subvention. Sans rien demander, nous avons reçu 500 000 euros en trois ans.
Dès leur arrivée, les réfugiés ont été inclus dans la vie paroissiale. Ils ont donc naturellement participé à la messe et aux activités paroissiales. La Vierge Marie veut faire du village une nouvelle oasis de vie chrétienne. Pour cela, il faut remettre la charité au centre. Les Irakiens se sont mis au service et s’occupent, avec les gens du village, des magasins gratuits que nous avons ouverts : une épicerie, un dépôt de meubles et de vêtements. Les pauvres des trois clochers de la paroisse y affluent ! »