Nunzio Sulprizio prouve que la jeunesse ne doit pas être considérée comme l’âge des passions désordonnées, des inévitables chutes, des crises invincibles, avait estimé le pape Paul VI lors de la béatification du jeune Italien. Mais au contraire, elle est une période de grands idéaux, de généreux héroïsme, d’exigences, avait-il déclaré ce 1er décembre 1963.
La vie du petit Nunzio est marquée par une grande souffrance, tant physique que morale, mais aussi par une véritable résilience. Né le 13 avril 1817 à Pescosansonesco (Italie), Nunzio perd sa mère à 6 ans, après avoir perdu son père trois ans auparavant. Cet orphelin est d'abord confié à sa grand-mère, qui lui apprend à chercher Jésus présent dans l’Eucharistie et à invoquer la Vierge Marie.
Mais la pieuse femme meurt en 1826 ; c'est un oncle violent qui prend alors en charge Nunzio. Immédiatement, l’enfant est retiré de l'école pour travailler. Maltraité par son oncle, il se blesse à la jambe et jusqu'à son dernier souffle, il en conservera un handicap.
Heureusement, Nunzio est adopté par un homme très croyant, Gaetano Errico, qui lui transmet une foi vive. Mais jugée incurable par les médecins, la santé du malheureux se dégrade. Il rend l’âme le 5 mai 1836, à l’Hôpital des Incurables de Naples, en confiant à son confesseur venu lui administrer les derniers sacrements : Soyez heureux, depuis le Ciel je vous assisterai toujours.
Nunzio est l’un des sept Bienheureux (avec le pape Paul VI et Mgr Oscar Romero) que le pape François a canonisés le 14 octobre 2018.