Lorsque la Sainte Vierge envoie une souffrance, c'est une grâce qu'elle nous fait, disait Sœur Catherine Labouré, religieuse de Saint Vincent de Paul à Paris et à qui la Sainte Vierge est apparue en 1830.
Usée par les travaux et par l'âge, son cœur faiblit. Il lui reste une peine profonde : la Sainte Vierge lui avait demandé de faire sculpter une statue la représentant tenant un globe entre ses mains. Mais jusque-là ses confesseurs n'ont pas voulu tenir compte de cette demande. Elle prie donc Marie pour savoir si elle doit dire « son secret » à sa Supérieure ; elle perçoit un oui au fond de son cœur et raconte tout: sa Supérieure est conquise, et bientôt la statue de la Vierge au globe est exécutée.
Sœur Catherine attend dès lors la mort avec sérénité. De nombreuses fois, elle a prévenu ses Sœurs qu'elle ne verrait pas l'année 1877. En effet, le 31 décembre 1876, vers sept heures du soir, après avoir récité les prières des agonisants avec sa communauté, elle paraît s'assoupir. Bientôt on se rend compte qu’elle est morte : son âme est portée en paradis par les mains de la Sainte Vierge. Je n'ai jamais vu de mort si calme et si douce dira sa Supérieure.