L’Angleterre, en 2020, sera de nouveau consacrée comme « dot de Marie » (« Dowry of Mary »), ce titre que la Mère de Dieu détenait depuis le XIe siècle mais qui s’est perdu avec l’arrivée de la réforme et la naissance de l’Église anglicane.
L’annonce a été faite par le recteur du sanctuaire de Notre-Dame de Walsingham, Mgr John Armitage, en précisant qu’une cérémonie aurait lieu à cette occasion, le jour de l’Annonciation. D’ici là, les préparatifs ont déjà commencé sur le plan spirituel : une première neuvaine a été lancée par le recteur du sanctuaire, neuvaine qui s’est achevée ce 24 septembre 2017, jour du renouvellement de la consécration de l’Angleterre à la Vierge Marie, il y a 67 ans (1950).
Au XIe siècle, en Angleterre, la dévotion à la Mère de Dieu était très répandue, probablement plus répandue que partout ailleurs en Europe occidentale. Le sanctuaire de Walsingham est un – et le dernier créé – des dix sanctuaires dédiés à la Mère de Dieu sur le territoire.
Selon la tradition, la Vierge y est apparue en 1061 à une noble saxonne à qui elle demanda de construire une réplique de sa maison à Nazareth (1). La Sainte Maison est alors construite et les fidèles y affluent. Walsingham est resté, durant tout le Moyen Âge, l’un des plus grands pèlerinages d’Europe du Nord.
Puis est arrivée la Réforme protestante et le sanctuaire a été détruit en 1538. Il faudra 400 ans au sanctuaire pour se relever de ses cendres.
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(1) On se souvient que la maison de la Vierge à Nazareth, a été transportée par les anges, le 10 décembre 1294, à Lorette à cause de la destruction des Lieux Saints suite à la défaite des croisés en Terre Sainte.