La Vierge est dépourvue de tout ce que le monde appelle bonheur. A la lecture du "magnificat", la Vierge apparaît comme un abîme de petitesse, une "servante". Elle fait partie des "humbles" et "affamés". Mais le Seigneur a regardé vers cet abîme avec un cœur miséricordieux ; il l'a comblée de bonheur : elle est "pleine de grâces". Marie est pauvre. Elle est dépourvue de ressources, quelquefois même d'habitation et d'ameublement. Elle ne sait pas prêcher. Mais elle possède le bien le plus précieux, celui dont elle fait don aux bergers, aux rois-mages, à Simon et à Anne dans le temple, à l'humanité sur le Golgotha. En silence, elle leur offre Jésus, un bien qu'elle est seule à posséder. Et ce présent parle à sa place, puisqu'il s'agit de la "Parole de Dieu", elle-même.