Dom Dominique Hélion, après son entrée en 1409 à la Chartreuse de Saint-Alban près de Trèves, s'attacha à la récitation quotidienne de 50 Ave. (...) L'expérience lui montra combien cette pratique, et aussi l'assidue méditation des mystères tirés de la vie du Sauveur, pouvaient l'aider spirituellement. Un jour il fut inspiré de fondre en un seul ces deux exercices distincts : les Ave et les méditations. (...) Dominique composa 50 « formules » résumant les principaux mystères de la Vie de Jésus et de sa Mère, et les souda aux Ave, qui ne contenaient pas encore la seconde partie. (...) Vers 1429, le prieur de Dom Dominique Hélion, Dom Adolphe d'Essen, eut une vision symbolique touchant le rosaire récité selon la méthode de Dominique. (...) Il vit, entre autre chose, la Vierge entourée de toute la cour céleste. Celle-ci chantait à Marie le Rosaire, accompagnant chaque Ave d'une des clausules que Dominique avait été le premier à y joindre. Au nom de Marie, tous inclinaient la tête ; à celui de Jésus, tous ployaient le genou ; enfin, ils terminaient le chant de chacune des 50 formules par un Alleluia. Tous rendaient à Dieu d'immenses actions de grâces pour tous les fruits produits par cette récitation. Il les entendit prier avec ferveur pour obtenir que Dieu accorde à ceux qui réciteraient ainsi le Rosaire, la grâce d'en tirer profit pour leur avancement spirituel, de persévérer, et, après leur mort, celle d'une singulière récompense dans les cieux. (...)