Cette dévotion est tout à fait conforme à la pratique de l'Eglise et à la raison. (...) Elle est essentielle à cause du mystère de l'Incarnation : le Verbe s'est fait chair, Dieu n'est plus un être désincarné, il a une mère, Marie, que les bons Chrétiens se plaisent à invoquer sous les noms les plus doux : « Mère très chaste, Vierge très prudente, Vierge puissante, Siège de la Sagesse, Refuge des pécheurs, Cause de notre joie, Consolatrice des affligés, Secours des Chrétiens, Reine des Anges, Reine de tous les saints, Médiatrice de toutes grâces ». « Puissante comme une armée rangée en bataille », celle qui doit écraser la tête du Serpent (1) possède encore un titre remarquable : « Marie, Victorieuse de toutes les hérésies ». Car toutes les hérésies viennent se briser comme des vaguelettes aux pieds de la Vierge. Souvent, les erreurs viennent de ce qu'on considère le Christ de façon totalement abstraite, un être désincarné, un pur symbole. Un symbole n'a pas de mère... On ne peut éliminer le Christ sans éliminer au préalable sa Mère. ----- (1) Genèse, 3, 15 : un texte qu'il faut connaître par cœur, qui redonne du courage dans les crises les plus désespérées...