Son Fils est notre avocat ; elle, elle est aussi notre avocate, mais bien diversement, je l'ai dit cent fois. Le Sauveur est avocat de justice, car il plaide pour nous, alléguant le droit et raison de notre cause ; il produit nos pièces justificatives, qui ne sont autres que sa rédemption, que son sang, que sa croix ; il confesse à son Père que nous sommes débiteurs, mais il fait voir qu'il a payé pour nous. Mais la Vierge et les saints sont avocats de grâce ; ils supplient pour nous qu'on nous pardonne, et le tout par la Passion du Sauveur ; ils n'ont pas de quoi nous justifier, mais s'en confient au Sauveur ; bref, ils ne joignent pas leurs prières à l'intercession du Sauveur, car elles ne sont pas de même qualité, mais aux nôtres. Si Jésus-Christ prie au Ciel, il prie en sa vertu ; mais la Vierge ne prie que comme nous en la vertu de son Fils, mais avec plus de crédit et de faveur. Ne voyez-vous pas que tout cela revient à l'honneur de son Fils et en magnifie la gloire ?