Elle se veut servante et rien que servante, dans une perpétuelle action de grâce. Alors recevoir le nom de Maria Gabriella, lors de sa prise d'habit, est pour elle une grande joie et comme un appel à s'attacher à ce "oui" de Marie à l'ange Gabriel. Elle confiera à sa mère abbesse, mère Pia : " J'ai toujours eu une grande dévotion pour l'"ecce ancilla Domini", je suis la servante du Seigneur. Ce "oui" de l'humble servante rejoignait, dans le secret de son cœur, son "oui" total à la prière sacerdotale du Christ (Jn 17) : "Qu'ils soient Un !". Durant toute la maladie qui suivra son offrande pour l'Unité des chrétiens (fin janvier 1938), jusqu'à sa mort (23 avril 1939), elle ne cessera de se recommander à Marie. Sentant sa fin proche, elle demande à recevoir le sacrement des malades si possible le Vendredi Saint, qui fait mémoire également de la Vierge des douleurs, afin de recevoir ce sacrement comme s'il lui était administré par Notre Dame (Summ. P.82 §239). Recevoir de la Mère des douleurs, l'onction du Fils, dans l'action de grâce du psaume 102 qui clôt la cérémonie : " Bénis le Seigneur ô mon âme !", c'est encore pour Maria Gabriella demeurer dans la joie de l'humble servante, à l'exemple de La servante de Nazareth.