Le 5 juillet 1830, les troupes françaises entraient victorieuses à Alger. (...) aussitôt Alger occupé, une mosquée fut transformée en église. Celle-ci fut dédiée à saint Philippe, en hommage au roi des Français, mais Louis Veuillot nous rapporte ceci : " Dans chaque mosquée existe une espèce de grande niche où, tous les vendredis, l'imam vient chanter les prières solennelles; l'évêque profita de cet enfoncement pour y établir l'autel de la Sainte Vierge, sur lequel il fit élever une statue de Marie trouvée dans le port d'Alger, lors de la conquête, sans qu'on ai jamais su d'où elle venait, ni à qui elle était destinée. Cela fait on s'avisa de lire l'inscription arabe qui ornait l'intérieur de la niche, et voici ce que l'on trouva : Dieu envoya un ange à Marie pour lui annoncer qu'elle serait la Mère de Jésus. Marie lui répondit : Comment cela se fera-t-il? Et l'ange : Par la toute-puissance de Dieu." Le récit de l'Annonciation se lit, en effet, dans le Coran. Mais que penser de ce texte ainsi tracé d'avance sur les murs de ce qui devait être la première chapelle de la Vierge en terre algérienne ? Que penser de cette mystérieuse statue qui en fut le principal ornement ? N'y peut-on voir un signe des desseins de Marie sur le continent africain, et la preuve de sa sollicitude maternelle ...