C'est, en effet, en vouant à la Très Sainte Vierge une affection toute filiale et en espérant par-dessus tout en son patronage, que Dominique prit en mains la cause de la foi. Dans sa lutte contre les hérétiques Albigeois, qui attaquaient, en proférant d'horribles blasphèmes, l'ensemble des vérités de la foi et spécialement la maternité divine et la virginité de Marie, Dominique (...) implorait le secours de la Vierge Mère en lui adressant très fréquemment cette invocation : Souffrez que je vous loue, Vierge sainte ; fortifiez-moi contre vos ennemis. Combien était agréable à la Reine du ciel cette conduite de son très dévot serviteur, on peut aisément le déduire du fait que c'est par Dominique que Marie voulut enseigner à l'Eglise, Epouse de son Fils, le très saint Rosaire. Cette prière tout ensemble vocale et mentale - méditation des principaux mystères de la religion accompagnant la récitation de quinze Pater et d'autant de dizaines d'Ave Maria - est merveilleusement propre à nourrir la piété et à exciter les âmes à la pratique des vertus.