Le don de crainte perfectionne en même temps la vertu d'espérance et la vertu de tempérance: la vertu d'espérance, en nous faisant craindre de déplaire à Dieu et d'être séparé de Lui; la vertu de tempérance, en nous détachant des faux plaisirs qui pourraient nous faire perdre Dieu. C'est donc un don qui incline la volonté vers le respect filial de Dieu, nous éloigne du péché parce qu'il lui déplaît, et nous fait espérer en son aide. La crainte de Marie fut grande, mais ne fut pas servile. Pleine de grâce et toute pure, toute sainte, Elle ne pouvait pas craindre une punition, comme elle ne pouvait pas craindre de perdre Dieu avec le péché. La crainte de Marie était une crainte révérencielle, venant d'un sentiment très vif de la majesté infinie de Dieu et de sa puissance infinie.