18 juillet - France. Paris, 18 ou 19 : 1° Apparition de la Vierge à Sainte Catherine Labouré (1830)

La nuit du 18 au 19 juillet 1830 (II)

«Mais ma surprise a été encore bien plus complète, quand j'ai vu tous les cierges et flambeaux allumés : ce qui me rappelait la messe de minuit. Cependant je ne voyais point la Sainte Vierge. L'enfant me conduisit dans le sanctuaire, à côté du fauteuil de Monsieur le Directeur. Et là, je me suis mise à genoux, et l'enfant est resté debout tout le temps. Comme je trouvais le temps long, je regardais si les veilleuses ne passaient pas par la tribune. Enfin, l'heure est arrivée, l'enfant me prévient. Il me dit : - Voici la Sainte Vierge. La voici. - J'entends comme un bruit... comme le frou-frou d'une robe de soie, qui venait du côté de la tribune, auprès du tableau de saint Joseph, qui venait se poser sur les marches de l'autel, du côté de l'Évangile, dans un fauteuil pareil à celui de sainte Anne. - Pourtant, ce n'était pas sainte Anne qui était dans ce fauteuil, mais la Sainte Vierge seulement... Ce n'était pas la même figure de sainte Anne... Je doutais si c'était la Sainte Vierge. Cependant l'enfant qui était là me dit : - Voici la Sainte Vierge. - A ce moment, il me serait impossible de dire ce que j'ai éprouvé, ce qui se passait au-dedans de moi. Il me semblait que je ne voyais pas la Sainte Vierge.» Tout ce début a les apparences d'un rêve, mais tissé de précisions réalistes qui cadrent mal avec un rêve. Catherine craint le passage des veilleuses qui circulent la nuit dans la tribune latérale. Elle doute de l'identité de la Vierge. Debout dans le choeur, elle observe attentivement le fauteuil où la visiteuse est assise en face d'elle, sur les marches de l'autel. Il est pareil à celui du tableau accroché au-dessus du reliquaire de Monsieur Vincent (celui où sainte Anne enseigne sa fille, la petite Vierge Marie). L'enfant répète : «Voici la Sainte Vierge. Mais Catherine ne réalise pas. Elle reste à distance, près du fauteuil de M. Richenais, placé là en vue de la grand-messe de saint Vincent. «C'est alors que cet enfant me parla, non plus comme un enfant, mais comme un homme : le plus fort et des paroles les plus fortes. Alors, regardant la Sainte Vierge, je n'ai fait qu'un saut auprès d'elle, à genoux sur les marches de l'autel, les mains appuyées sur les genoux de la Sainte Vierge. " Là, il s'est passé un moment, le plus doux de ma vie. Il me serait impossible de dire ce que j'ai éprouvé. Elle me dit comment je devais me conduire envers mon directeur, et plusieurs autres choses que je ne dois pas dire; la manière de me conduire dans mes peines.» La Vierge lui montre «de la main gauche le pied de l'autel». C'est là que je dois venir «me jeter et répandre mon coeur», continue Catherine.

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